Synthèse décalée :

Après la claque mise en qualifs par Hamilton, il aura fallu déployer les grands moyens pour l'empêcher de gagner. La direction de course a ainsi bien temporisé avec la voiture de sécurité virtuelle, avant de déployer la véritable voiture de sécurité, une fois que Vettel ait eu le temps de passer devant la Mercedes.

Ou alors était-ce Haas qui a organisé tout ce stratagème après que Ferrari leur ait tout enseigné, ce qui justifierait un tel bond en avant de l'écurie américaine ? L'abandon de Magnussen n'ayant déclenché qu'un drapeau jaune, Grosjean a fini le travail en neutralisant enfin la course. A moins que ce ne soit McLaren ou Renault, jaloux des progrès de Haas, qui ont saboté les pistolets du garage américain.

Synthèse réelle :

Vettel remporte le Grand Prix inaugural de 2018, alors qu'il ne naviguait pourtant qu'en 3ème position avant les arrêts. Hamilton s'envolait gentiment, tandis que Raikkonen avait tout tenté, y compris un undercut, qui fut le déclencheur de ce retournement de situation.

Mercedes n'a pas hésité un instant et a arrêté Hamilton un tour après Raikkonen. Vettel avait alors tout intérêt à ne pas se précipiter et à attendre un évènement en piste. L'Allemand a été chanceux, et la frustration du Britannique fut grande. Raikkonen a été l'autre grand perdant de la manoeuvre, mis sous grande pression en fin de course par Ricciardo.

Question chance, Haas décroche la palme. Ses deux monoplaces ont été victimes d'un problème de serrage de roue lors de l'arrêt au stand. Encore plus cruel lorsque ses pilotes se battaient pour obtenir le meilleur résultat de la jeune écurie et qu'ils étaient en lutte avec les Red Bull.

Red Bull n'a pu montrer tout son potentiel qu'en fin de course. Ricciardo avait clairement un rythme au moins égal à celui de Raikkonen. Avant cela, l'Australien était bloqué derrière les Haas. Verstappen a été victime du trafic et n'a jamais pu afficher un vrai rythme. La configuration de Melbourne n'aide certainement pas à effectuer des dépassements.

Parlez-en à Bottas d'ailleurs, de ce tracé digne d'un Monaco ou d'un Hungaroring. Le Finlandais a eu le plus grand mal à remonter dans la hiérarchie, ne terminant qu'à une anonyme 8ème place. C'est finalement Alonso qui réalise la très bonne opération. Opportuniste et profitant des déboires de chacun, l'Espagnol lance le renouveau de McLaren. Vandoorne ne démérite pas puisque le Belge n'est jamais qu'à sept secondes du triple champion du monde.

Renault se place dans le top 10 avec ses deux monoplaces. Cette zone des points, Force India l'a quittée et les performances semblent être en net retrait. C'est encore pire pour Williams, qui bataille avec Sauber en queue de peloton. Leclerc dame d'ailleurs le pion de Stroll en course pour son premier Grand Prix, chapeau ! Malgré de bons essais hivernaux, Toro Rosso a été plus en difficultés.